« Autour de la différence. «  The wold is a global village » ; ces paroles nous sont familières,

mais comme nous le fit remarquer Barbara Kruger : « …jusqu’au moment où il faut y faire

le ménage ! ». On pourrait dire que Maria Fernanda Guzman réagit ainsi : « …jusqu’au moment où il faut aller vivre à 10.000 km de distance ! ».

Car c’est alors que tout devient vraiment différent, jusqu’aux plus petits détails de la vie quotidienne.

Tout notre comportement est mis sens dessus dessous et les interrogations évoluent vers

une remise en question.

Cette nouvelle énergie est ainsi intégrée à son œuvre, elle en devint le moteur et même le

but final. L’expérience personnelle, la différence et « l’être autrement » acquièrent une expression visuelle. Ils sont à présent devenus des objets qui s’engagent dans le récit de « l’être autrement ». La forme est stricte et sans paroles, elle existe en son temps propre. Unis ainsi les uns aux autres, les objets s’approprient l’espace, comme autant de témoins silencieux de ce qui fut un jour inquiétant.

Les matériaux fragiles dont ils sont fait parfois transpercés de métal ou pourvus d’orifices qui peuvent être à la fois ouverture ou vide. Un objet en forme de nid peut être interprété comme un abri, un lieu où se ressourcer, mais aussi comme une béance difficile à comble.

Les épingles pointues fichées dans la coquille évoquent l’idée de défense, d’aspiration à la sécurité, de sentiment de protection. »

 

Ville de Bruxelles, texte de Joan Vandenberghe

 

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